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Valentine et les Autres> Eric Prévost

Né le 19 février 1974 à Waremme (Belgique)

Fils de Guy Prévost et d’Henriette Seggers

Même si la première impression qu’il laisse à ceux qu’il rencontre laisse plutôt penser le contraire, Eric est assurément une des personnalités les plus complexes du groupe.

Né sous le signe des Poissons un soir de février 1974, Eric Prévost a grandi en Hesbaye, dans la Province de Liège. Sa mère a fait l’essentiel de sa carrière comme ouvrière dans une usine de textile, mais a considérablement ralenti ses activités depuis qu’Eric est venu au monde, afin de s’occuper de la maison. Son père, lui, est assureur, comme celui de Stéphane Martin. Il s’agit seulement là d’une coïncidence, et les deux jeunes gens se sont rencontrés dans des circonstances bien différentes. C’est même en fait parce que leurs fils étaient déjà amis que les deux courtiers, Guy Prévost et Etienne Martin, ont fait connaissance. Cela fait des années qu’ils envisagent de s’associer et de gérer des portefeuilles communs, mais leur projet en reste éternellement au stade des tergiversations.
Si Guy Prévost, Hesbignon pure souche, et son épouse Henriette Seggers, originaire de Renaix (presque à l’autre bout de la Belgique), n’ont eu qu’un enfant commun, celui-ci a incontestablement vécu dans le bain d’une famille recomposée. Ses parents ont en effet, chacun de leur côté, des rejetons issus de mariages antérieurs. Eric a donc plusieurs demi-frères et sœurs… avec lesquels il ne s’entend qu’à moitié. Blague mise à part, leurs rapports, fort tendus depuis l’enfance, se sont, avec le temps, espacés d’une distance courtoise, mais certaine. Les causes n’en sont pas très claires, et ne concernent vraisemblablement que des différences d’affinités purement subjectives.

En dehors de cela, Eric est plutôt un joyeux drille, et ce n’est encore là qu’un euphémisme. Petit garçon éveillé dès son plus jeune âge, il a lu couramment avec une grande rapidité, et s’est mis à dévorer livre sur livre. Des bandes dessinées comiques, d’abord, dont il était un fervent absolu, puis des ouvrages de plus en plus pointus sur des sujets de « grandes personnes », des journaux d’actualité, et enfin, des œuvres qui lui donneront le goût de la grande littérature. La lecture du Petit Prince lui soufflera notamment une grande révérence pour Antoine de Saint-Exupéry, et d’autres grands auteurs garniront très rapidement la bibliothèque de sa chambre à coucher. Mais à un titre tout aussi important, Eric a également découvert l’humour comme mode d’expression fondamental. De l’enfance à la vie d’adulte en passant par toute son adolescence, il s’est fait une seconde peau de cette extraordinaire exubérance qui le caractérise. Tout, jusqu’au moindre détail, est source pour lui d’un prétexte à la fantaisie, et il aime le montrer.

Par son côté excessivement délirant, il tente, presque inconsciemment et avec par ailleurs beaucoup de succès, de dissimuler un manque de confiance en lui qui l’habite depuis ses premiers pas. Par crainte d’être jugé sur des choses importantes, Eric s’efforce de ne jamais être sérieux. Son inhibition profonde lui a d’ailleurs progressivement enlevé tout esprit d’ambition au niveau professionnel. Accumulant les changements de postes au fil d’une carrière d’employé administratif (dans la gestion de dossiers) qui n’éveille en lui aucun intérêt, Eric est pourtant un garçon brillant, comme le prouve d’ailleurs sa grande culture, issue de ses lectures philosophiques, et son sens de l’improvisation comique, qu’il met à profit dans toutes ses divagations, le meilleur moyen qu’il ait trouvé pour donner le change et combattre sa timidité. Son humour lui sert même souvent de vecteur indirect de séduction, sans qu’il n’ose le reconnaître.

Tout petit déjà, Eric se servait de sa capacité à susciter le rire pour se faire des amis, et il n’a pas changé en grandissant. Ceux qui le connaissent mal s’imaginent parfois que cette façon qu’il a de se donner en spectacle relève du narcissisme et d’une certaine prétention, mais il n’en est rien, bien entendu. L’excentricité est seulement son arme contre l’introversion.

Cette impression qu’il offre d’être en constant état de surexcitation, de nervosité, toujours sur le qui-vive, prêt à saisir la balle au bond pour se lancer dans un one-man-show surprise, semble en contraste avec son penchant pour les grandes réflexions, voire pour une certaine forme de méditation, diront quelques-uns. Eric lit en effet énormément sur les grandes questions existentielles, la psychologie, le symbolisme, la physique quantique et toute une série de thèmes qui fâchent habituellement les adeptes du fast-food de l’esprit. Oscillant entre absurdité décalée et vraies cogitations, il passe ainsi parfois pour un intellectuel au côté « prise de tête », dont certains peuvent s’agacer. Parce qu’il peut rester des après-midi entières plongé dans des bouquins aux titres obscurs, il arrive aussi qu’il soit considéré comme un oisif, ce qui est une erreur. Ses exercices d’analyse, même si leur impact concret demeure critiquable, impliquent une énergie sans faille, dont il regorge, et qui est d’ailleurs la première source de ses pitreries, à travers lesquelles il paraît monté sur ressorts.

C’est en 1998, alors qu’il travaille pour une entreprise de produits insecticides à proximité de Namur, qu’Eric Prévost, grand amateur de soirées arrosées, fait la connaissance des cousines Valentine et Nathalie Lonsart et de leurs amis, dans un bar-taverne de Fosses-la-Ville. Avec, entre autres, le D.J. Stéphane Martin et les inséparables Alexandra Tombacq et Lisa Mérieux, Eric va former le noyau principal des proches de Valentine en particulier. Au sein de cette bande, il est, malgré quelques discours usants, apprécié par tous, notamment par Stéphane, qui voit en lui le compagnon de virée idéal, et par Valentine elle-même, la vidéaste amatrice, pour laquelle il tient un rôle d’animateur à peu près similaire à celui que joue Lionel Servais auprès de Nathalie.

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