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Bien que ses origines vert-blanc-rouge remontent davantage, via ses parents, vers le Nord de la Botte, Estelle Sandeno est en réalité Sarde de naissance. Son père, Victor Sandeno, un historien américano-italien qui a bourlingué partout à travers le monde et qui a principalement résidé à New-York, affleure la quarantaine lorsqu’il décide de revenir dans la péninsule au début des années 70. C’est là qu’il va s’offrir une seconde vie en sortant d’abord de ce long célibat que lui avait imposé son mode de vie trépidant et sans attaches. Il épouse ainsi Chiara Monteverde, jeune conservatrice de musée native de Milan et issue d’une famille très ‘grand style’. Après trois ans de vie commune, le couple abandonne ses bases à Tortona, sur les rives de la Serivia, et se déplace alors vers le Sud, plus précisément la Sardaigne, une région qui attire tout particulièrement Victor. Ce dernier se passionne en effet pour l’histoire de l’île et se met en tête d’étudier les vestiges de son invasion il y a plus de 3 000 ans par les Phéniciens, et notamment les redoutables marins de Tyr, qui débarquèrent pour faire main basse sur les nombreuses mines d’argent locales. S’il débouchera sur la rédaction d’un ouvrage de référence, quelque neuf années plus tard, ce projet sera surtout pour les conjoints l’occasion de poser leurs valises à l’écart des tumultes et d’y installer une véritable vie familiale. Ainsi naît, en juillet 1975, leur première fille, à qui Victor donne un prénom français en souvenir de son amour pour Paris, étape marquante de ses nombreux voyages.
Aînée d’une fratrie de six enfants (tous nés en l’espace de neuf ans), Estelle a rapidement montré un grand désir d’indépendance. Forcée de se façonner une identité marquante au milieu de trois frères et de deux sœurs plutôt turbulents, elle a développé une énorme sensibilité artistique, et des goûts personnels souvent empreints d’une très grande singularité. Elle a cependant emprunté à sa mère, adepte des mondanités de la haute société milanaise, un certain sens de l’apparat. Egalement intéressée par le design et la décoration, elle va cependant se tourner vers la mode, peut-être une réminiscence de son jeu préféré de petite fille, qui consistait à découper les vêtements des dizaines de poupées constituant son invraisemblable collection (et celle de ses sœurs) pour les rhabiller à sa guise.
A vingt ans, elle décide de quitter la Sardaigne pour tenter seule sa chance dans la ville-lumière française. Elle maîtrise déjà parfaitement la langue, depuis de nombreux déplacements effectués dans l’Hexagone avec son père et grâce auxquels elle s’est, elle aussi, prise d’affection pour le pays. Si son expérience parisienne lui apporte énormément en termes d’apprentissage et de formation, elle ne parvient guère à s’y épanouir, confrontée à un monde impitoyable de requins qui ne lui laisse pas la possibilité de valoriser ses propres idées. Fin 1998, elle remonte alors vers la Belgique pour y retrouver un oncle éloigné du côté paternel, qui, implanté depuis longtemps comme cordonnier dans le plat pays, va l’héberger pour un temps. Elle décrochera d’abord un travail comme assistante-gérante d’un magasin de vêtements dans le nord du Hainaut. Puis, par plusieurs intermédiaires, elle va trouver une petite maison de couture bruxelloise qui lui permettra de développer ses propres collections, qu’elle s’efforce de faire connaître. Estelle sait que le chemin vers la reconnaissance est long, mais elle ne manque ni d’imagination, ni de persévérance.
Toujours à la pointe de la mode, ou en tout cas de la conception qu’elle s’en fait, elle voit son caractère suivre parfois les mêmes mouvances, mais c’est également une personne loyale, sur qui on peut compter.
En 1999, Estelle a fait la rencontre de Jean-Frédéric Desaever, bricoleur né et petit génie de la technique audio-visuelle. Ils mènent depuis ce temps une relation de couple tranquille, qui pourtant ne se fourvoie jamais dans la monotonie, et ce en raison de leurs personnalités très complémentaires. Car là où Jean-Fred, plutôt simple et pragmatique, ne s’embarrasse guère de fioritures, Estelle se fait un plaisir et un devoir d’apporter une touche de style à chacun de ses gestes. Sa démarche est altière et son attitude plus maniérée, un peu à l’image de la créatrice parfois excentrique qu’elle est dans sa profession. Estelle recherche en effet constamment l’originalité et quoi qu’elle fasse, elle parviendra facilement à attirer le regard des autres. Il émane ainsi d’elle une sorte de mystère assez indescriptible, propre à sa personnalité hautement artistique.
Elle a également noué quelques affinités avec le Clan de Walter Todesco, le producteur avec qui son compagnon Jean-Fred a monté la société « Real & Motion Pictures », et s’entend bien avec la jeune journaliste Florence Bernier. Cette dernière écrivant beaucoup pour des magazines féminins, Estelle lui sert même parfois spontanément de consultante privilégiée dès qu’il s’agit de mode ou de haute couture.
Estelle retourne de temps en temps en Sardaigne, dans sa province natale d’Oristano, où est restée sa famille. Ses relations avec ses parents demeurent excellentes, mais elle a par contre conservé avec ses frères et sœurs des rapports quelque peu houleux.
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