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Le Clan Todesco> Jean-Frédéric Desaever

Né le 18 septembre 1975 à Enghien (Belgique)

Fils de Stanislas Desaever et de Pauline Grisbois

Jean-Frédéric Desaever (« Jean-Fred » pour ses proches) est l’associé de Walter Todesco, avec qui il a développé « Real & Motion Pictures », société de production spécialisée dans les reportages et programmes télévisuels.Portrait de Jean-Frédéric Desaever © Angelica Petteno

Son père, Stanislas Desaever, qui a longtemps exercé la profession d’oenologue, est un doux original très attaché à l’étiquette et convaincu que sa lignée est porteuse d’un important titre de noblesse. Il est ainsi persuadé que son patronyme s’écrivait jadis en deux mots, le premier étant un petit « de ». Cette idée un peu farfelue apparaît d’ailleurs en contradiction totale avec les études historiques et généalogiques les plus sérieuses fondées sur l’origine du nom de famille en question. Celle-ci étant selon toute vraisemblance néerlandophone, le « De » y exprimerait davantage un article (« Le ») qu’une particule porteuse de sang bleu. Mais Stanislas n’en démord pas, et a tenté en vain plusieurs actions administratives visant à rectifier ce qu’il estime être une erreur d’état civil. En 1970, Stanislas Desaever épouse Pauline Grisbois, fille d’un notaire désargenté. Ils auront deux fils, Charles-Henri et Jean-Frédéric, qui naîtront à quatre ans d’intervalle.

D’aussi loin qu’il est possible de s’en souvenir, Jean-Fred a toujours porté en lui les graines d’un génie de la technologie. Tout petit, les seuls jouets qui l’intéressaient étaient les jeux de construction et les kits de mécanique, et son héros de bandes dessinées préféré était Géo Trouvetou dans le Journal de Mickey. A sept ans, il invente un pistolet à colle chaude en récupérant des vieux ressorts de matelas, une gâchette de tuyau d’arrosage et une bouillotte. A douze ans, alors que la série télévisée « MacGyver » déferle sur les écrans européens, il parvient à fabriquer pour sa mère un séchoir à linge surpuissant grâce à une armoire métallique et à une soufflerie montée avec des pièces détachées d’un ancien radiateur et d’un moteur de tondeuse à gazon.
Mais sa véritable passion reste l’audio-visuel. Radio-amateur pendant la majeure partie de son adolescence, il a passé un temps fou à bricoler modulateurs de fréquence, amplificateurs de son et autres tubes cathodiques améliorés dans la cave de la maison familiale. Après des études secondaires en section scientifique, il mène à bien plusieurs formations comme cadreur, ingénieur du son, technicien et opérateur de plateau. Il a alors enchaîné une série de travaux très ponctuels pour des télévisions et radios locales ou pour des annonceurs indépendants, sans pourtant se fixer nulle part. Certains se sont étonnés que Jean-Fred n’ait pas exploité son talent en s’engageant plus tôt auprès d’un employeur solide, mais ayant vite compris les pièges du milieu, il a préféré multiplier les apprentissages et construire sa propre expérience dans la tranquillité, du moins tant qu’il n’avait pas effectué les bonnes rencontres. Cette chance-là viendra en 2002, lorsqu’il croisera la route de Walter Todesco, jeune publiciste aspirant à la réalisation, et fourmillant d’idées comme de saine ambition. L’association des deux compères va former un cocktail particulièrement réussi, et déboucher sur la création de « Real & Motion Pictures », société de production indépendante mais qui connaîtra un vif succès grâce à ses programmes novateurs cédés « clé sur porte » pour la diffusion à des chaînes de télévision. La structure comprend également une troisième administratrice, Solange Bruning, experte du monde de la finance et amie de longue date de Walter.

Portrait de Jean-Frédéric Desaever © Angelica PettenoJean-Frédéric est ainsi l’associé de Walter, même si sa modestie l’encourage plutôt à se considérer comme étant simplement son lieutenant. Jean-Fred est un garçon lucide, qui sait quel est son meilleur rôle. Il n’aime pas beaucoup se mettre en avant ni prendre de décision importante, et laisse volontiers à son équipier tout à la fois les rênes du pouvoir et le recueil des lauriers en public. La réussite de leur entreprise vient d’ailleurs de la complémentarité entre leurs compétences respectives. Jean-Fred ne sera jamais le spécialiste des ronds de jambes, sa préoccupation majeure étant l’efficacité. Dans son domaine purement technique, personne ne peut se vanter d’être plus expert que lui, et il n’est apparemment aucun problème auquel il ne puisse trouver de solution. Au sein de l’entreprise, il est l’opérateur caméra, gère les paramètres du son, le montage et, dans l’ensemble, tous les aspects liés au fonctionnement du matériel. Il y excelle, tant dans sa maîtrise de la technologie de pointe que dans le recours au système D lorsque cela s’avère nécessaire. Il enregistre également lui-même une grande partie des commentaires en voix-off des différents reportages.
Walter demeure donc ainsi le véritable patron, créateur, décideur et maître de la communication, une situation qui satisfait parfaitement Jean-Fred. Solange, quant à elle, qui est probablement d’un tempérament plus discret encore, s’occupe dans l’ombre du côté administratif et budgétaire, ainsi que de la trésorerie.

Jean-Frédéric est, depuis 1999, le compagnon d’Estelle Sandeno, styliste un peu exubérante avec qui il forme un couple atypique mais plutôt bien appareillé. Face au calme olympien de Jean-Fred et à sa simplicité, Estelle apporte sa dose de style et son zeste de fantaisie. D’aucuns prétendent qu’ils sont en fait tous les deux, chacun à leur manière, plutôt originaux, l’un absorbé par ses bidouillages avant-gardistes, l’autre par ses créations de mode souvent très personnelles. Toujours est-il qu’à travers leurs singularités, ils ont réussi à former un binôme fort sympathique, coloré mais sans vague ni remue-ménage.

Derrière son apparente introversion pour tout ce qui ne relève pas de ses compétences professionnelles, Jean-Fred doit cependant avouer qu’il s’amuse beaucoup à laisser tourner l’une ou l’autre caméra entre les prises, ou à l’emmener avec lui hors du contexte du travail, afin de saisir quelques moments privilégiés parmi son entourage.

A titre d’anecdote, on notera qu’avant d’avoir rencontré Walter Todesco, Jean-Frédéric a d’abord été en contact, de manière relativement indirecte cependant, avec la bande à Valentine, par l’intermédiaire du photographe Christophe Therssen, qu’il côtoyait de temps en temps.

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