TRAVELLING ET CONTRE-JOUR
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Cuesmes"Travelling & Contre-Jour"
Court métrage à la villa Mathilde
Daphné Cornez et Olivier Vaughn (mise en
scène-direction du jeu) dans la villa où le film
a en partie été tourné. EG
C'est avant tout une histoire de rencontres, d'amitié, de passion partagée. Ça se passe au cinéma et c'est comme dans la vie. Le Montois Olivier Vaughn (son nom d'artiste) est juriste de formation, enseigne à la Haute École Provinciale Mons Borinage Centre mais depuis l'âge tendre il baigne dans la musique, il se frotte au théâtre et au cinéma. Des intérêts multiples qui façonnent, nourrissent le jeune homme devenu réalisateur, scénariste et dialoguiste de "Travelling & Contre-jour", une série dont le premier volet "Karma DV" est en phase de montage.
UN PROJET COLOSSAL
"Pour moi, le cinéma est une des formes artistiques les plus abouties; on peut y faire passer énormément de choses". Olivier Vaughn s'est lancé dans cette belle aventure i1 y a un an et demi. Du tournage au montage, il a constitué une équipe tout à fait autonome ne dépendant de personne ni techniquement, ni financièrement. "À tous les postes on a une solution interne" dit-il. "La confiance mutuelle, l'amitié sont essentiels dans ce projet colossal à porter pour lequel on est parfois cent et plus et où nous sommes vingt ".
Chef opérateur, assistant son, maquilleuses, musicienne, machiniste, cadreurs, etc.; à la technique il n'y a que des pros. Tandis qu'à la distribution les rôles sont tant attribués à des amateurs qu'à des professionnels.
"Je ne voulais pas faire un film mais une série, une saga de manière à voir une évolution dans la psychologie des personnages" explique Olivier Vaughn. Trois modules seront donc réalisés, qui pourront être vus indépendamment les uns des autres et dans la suite chronologique de leur création. Ils seront en trois formats, court, moyen et long métrages, le court étant dans la boîte, la réalisation du long étant prévue pour l'an prochain. Soit vingt minutes d'une histoire qu'on ne peut encore dévoiler toute. "Le fil conducteur c'est la caméra subjective. Toutes les situations sont considérées du point de vue d'un personnage ". L'idée maîtresse c'est une réflexion sur la notion de destinée, de hasard, de bonheur...; questions éternelles. L'action est filmée en deux endroits de Cuesmes. La villa Mathilde qui porte si bien ses 104 ans et une villa contemporaine des années 60 à quelques pas de là. C'est le Réveillon de Nouvel An. Dans la première bâtisse l'ambiance est festive. Les amis qui s'y retrouvent sont de ceux qui réussissent. Dans l'autre maison, d'autres amis ont décidé de remonter le moral de l'un des leurs. "On joue sur les contrastes. L'idée est de voir comment des réflexions différentes vont trouver des points de rencontre". La caméra va de l'un à l'autre lieu. "On offre des pistes de réflexion à travers des scènes très intimistes. On est au coeur de ce que les personnages pensent, vivent. Ça passe mieux qu'à travers un discours très éthéré".
POUR LA TÉLÉ OU LE CINÉMA
L'écriture d'Olivier Vaughn est moulée à la personnalité des comédiens; ces amis qui semblent discuter de tout, de rien. Qui reproduisent ce que nous avons tous vécu un soir de Réveillon où l'on en vient à se demander ce qu'on y fait tout en sachant qu'on n'a ni le courage, ni même l'envie d'être ailleurs. Bien des bulles de champagne plus tard on se penche alors sur la vie. La choisit-on? Est-ce elle qui nous mène? "Il ne nous appartient pas de donner des réponses précises, toutes faites sur ce qu'est la part du destin, sur ce qu'est le bonheur... mais d'apporter des pistes de réflexion".
Le tout est raconté avec beaucoup d'humour. N'est-ce pas ainsi que mine de rien on vous en dit bien plus que vous n'avez crû entendre?
Reste maintenant à la société "Real & Motion Pictures et Oké Production" créée pour la circonstance à trouver le chemin du petit ou du grand écran pour son projet "clé sur porte".
MYRIAM DEPAUX
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