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Nul ne sait s’il faut y voir une cause, un signe de la destinée ou une simple coïncidence, mais il est une évidence qu’un blagueur comme Lionel Servais aurait difficilement pu trouver meilleur jour pour venir au monde qu’un 1er avril… Ce clin d’oeil de la vie a-t-il marqué son enfance au point qu’il en ait développé davantage encore son sens inné de la dérision, toujours est-il que Lionel allait tracer l’essentiel de son chemin dans l’humour et le second degré. Aucune farce de gosse n’a dû échapper à son arsenal de petit garçon, de l’insecte en plastique plongé dans la tasse de café au sac de farine posé sur l’entrouverture des portes à l’attention de la femme de ménage. La réprimande n’étant pas vraiment dans les habitudes familiales, Lionel s’en est donné à cœur joie durant toute son enfance, au cours de laquelle il s’est épanoui dans une décontraction quasi absolue. Cela a incontestablement joué dans le développement de son caractère actuel, toujours tourné vers la facilité, le rire, l’indolence et une certaine absence de sérieux.
Il n’est pourtant pas issu d’un milieu particulièrement aisé, mais a été, en tant que fils unique, couvé par des parents volontiers laxistes qui ne l’ont jamais vraiment confronté à d’authentiques responsabilités. Son père, agent de la poste, et sa mère, cuisinière dans un petit snack du côté de Flobecq, sont deux bons vivants peu contrariants et ayant pour devise de ne pas s’encombrer de tracasseries. Ils ont toujours eu confiance en une saine évolution de leur rejeton et n’ont jamais jugé bon de lui imposer trop de garde-fou. Lionel, à coup sûr, est devenu un jeune homme fort sympathique et animé de beaucoup de choses sauf de mauvaises intentions. Le sens de la rigueur, en revanche, lui est pour ainsi dire étranger. Il est pourtant loin d’être inconscient, et si par bien des aspects, son côté potache semble plus fort que lui, il se complaît à entretenir auprès des autres cette image de clown assez caricaturale. En grandissant, il a d’ailleurs sensiblement fait pencher son humour vers l’autodérision plutôt que vers la raillerie aux dépens des autres, même s’il a conservé une tendance gentillette à la taquinerie.
Jovial et impertinent, Lionel est en tout cas le compagnon de virée idéal, joyeux drille avec lequel il est bien difficile de s’ennuyer. Au sein de sa bande d’amis les plus fidèles, il est notamment très complice avec l’adepte de la caméra, la petite curieuse Nathalie Lonsart, qui a trouvé en lui l’animateur idéal de ses « reportages ». Dès qu’elle commence à filmer, Lionel est souvent lancé en roue libre dans d’inarrêtables délires, improvisations et autres contes à dormir debout, qu’il ponctue épisodiquement de petits raclements de gorge, comme pour s’excuser de ses singeries. Mais son principal compère reste à n’en point douter le grand sorteur Benjamin Dubreuil, barman et coureur de jupons, qui est de presque toutes ses virées depuis qu’ils sont adolescents. Bien qu’ils aient des styles fort différents, ils se connaissent par cœur et s’entendent comme larrons en foire pour mettre de l’ambiance dans chaque endroit qu’ils fréquentent. Lorsqu’ils sont lâchés dans la place, les soirées promettent souvent d’être longues.
Même si Lionel est davantage qu’un simple comique de fin de repas, il a néanmoins tendance à s’enliser dans la plaisanterie à outrance et à prendre peu d’initiatives pour tout ce qui ne relève pas de l’amusement pur. Peu ambitieux et surtout peu enclin à la rigueur, il a mis un temps infini à se tracer un chemin professionnel. Il a passé un certain temps au chômage avant qu’une carrière stable s’ouvre finalement à lui dans la fonction publique, suite à un fameux coup de chance. Précédemment à cela, on ne lui connaissait guère d’emploi dans lequel il se soit implanté plus que quelques semaines, sa loufoquerie prenant chaque fois le pas sur le reste. C’était déjà le cas à l’école, où il a collectionné plus de bonnets d’âne et de mises au coin que d’encouragements de ses professeurs. Son intelligence n’a cependant jamais été mise en doute, et lui a d’ailleurs toujours permis de retomber sur ses pattes.
Sentimentalement, il ne paraît pas non plus spécialement pressé de construire son avenir. La perspective de se voir enchaîné par une vie de couple ne cadre pas tout à fait avec la place que prennent la fantaisie et la galéjade dans son existence.
Derrière ses airs un peu Jean-foutistes, Lionel est cependant quelqu’un de sensible, et qui a parfois cette faculté à percevoir la vérité de façon simple, là où d’autres vont souvent se compliquer l’existence.
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