TRAVELLING ET CONTRE-JOUR

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La Bande à Nat'> Marion Paulus

Née le 27 novembre 1981 à Verviers (Belgique)

Fille d’Edgar Paulus et de Marie-Cécile Delatour

Portrait de Marion Paulus © Frédérique MahyA l’instar de Vicky D’Hollander, Marion Paulus n’est entrée dans la bande à Nathalie qu’après avoir d’abord côtoyé Valentine Lonsart, cousine de cette dernière. Les circonstances qui l’ont ensuite amenée à fréquenter l’une davantage que l’autre sont autant affaire d’affinités que révélatrices de son propre caractère.

Jeune femme sensible et extravertie, Marion est la fille d’Edgar Paulus, investisseur dans l’immobilier, et de Marie-Cécile Delatour, héritière d’une ancienne lignée d’aristocrates de la Province de Liège. Edgar, qui comptait déjà cinquante printemps à la naissance de son enfant, s’est vu impliqué, quelque trois années plus tard, dans une bataille judiciaire assez confuse. Principal gérant d’une société immobilière, il fut en réalité inculpé par un juge d’instruction, fin 1984, suite à la découverte de plusieurs trafics de stupéfiants pilotés à partir de cinq entrepôts qu’il avait eu le malheur de vendre à des malfaiteurs. Suite à la complexité du dossier mais également à d’incompréhensibles retards et vices de procédure, l’enquête dura presque sept ans, le temps qu’il aura fallu pour innocenter Edgar Paulus et établir définitivement sa bonne foi. Entre-temps, son épouse, Marie-Cécile, est tombée en dépression, et le Tribunal de la Jeunesse fut obligé de se saisir du cas de Marion, laquelle n’avait que trois ans lorsque l’affaire débuta. Edgar, placé plusieurs fois sous mandat d’arrêt et contraint à des périodes de liberté conditionnelle et de détention préventive, obtint que sa fille fût placée temporairement sous la responsabilité de Joséphine Paulus, sa propre soeur, et tante de la petite.
C’est donc elle qui, avec son époux Jean-Denis Sprimont, prit soin de Marion. Celle-ci fut ainsi élevée avec sa cousine Sylvie, car Joséphine et Jean-Denis avaient déjà une fille, plus âgée de quatre ans.
Dans ce contexte, et malgré les bons soins de ses nouveaux tuteurs, Marion a, à dire vrai, connu certaines difficultés à trouver sa place. Et le moins que l’on puisse dire est qu’au sein du foyer des Sprimont à Liège, l’ambiance fut souvent électrique. Les deux petites filles, ayant chacune une personnalité déjà bien trempée, se sont régulièrement disputées, pour tout et n’importe quoi. Le recensement de leurs crêpages de chignon au sujet d’un ours en peluche perdu puis retrouvé, d’un ronflement intempestif la nuit, d’une farce mal interprétée ou du choix d’un programme télévisé remplirait un roman. Pourtant, derrière cette opposition de chaque instant, les deux fillettes se témoignaient un grand respect. Elles se sont incontestablement aguerries à travers leur rivalité, et leurs moments de concordance, même s’ils ont pu apparaître rares, ont toujours été très forts. Si en grandissant, elles ont oublié en chemin la futilité de leurs querelles d’enfance, il n’en reste pas moins qu’elles ne se sont jamais débarrassées de ce sentiment paradoxal, proche de l’amour-haine, qui les unit.

A l’automne 1991, Edgar Paulus est enfin blanchi. Les choses vont alors progressivement rentrer dans l’ordre, Marion récupérant sa place auprès de ses parents. Marie-Cécile Delatour elle-même, dont l’état psychologique s’améliorera grâce à une sérénité retrouvée, parviendra à se remettre totalement sur pied. Dès le retour de leur enfant à la maison, les parents n’auront d’ailleurs de cesse de rattraper le temps perdu. Marion, cependant, a toujours conservé en elle une désagréable impression d’injustice qui continue à la tarauder. De là provient peut-être sa tendance à beaucoup regarder vers le passé, et à parfois faire resurgir d’outre-tombe l’un ou l’autre événement négatif que tout le monde pensait oublié, une habitude qui déconcerte son entourage. Elle est, qui plus est, dotée d’une mémoire infaillible, ce qui rend ses remarques plus pointues encore.
Portrait de Marion Paulus © Frédérique MahyMarion, en fait, a grandi en portant une sensibilité à fleur de peau. Elle est au fond très sincère dans ses sentiments mais il lui arrive d’éprouver des difficultés à les exprimer, à les canaliser, voire même à les définir. Les émotions vraies et entières qu’elle ressent tranchent en effet avec la mauvaise foi dont elle peut parfois faire preuve lorsqu’elle veut faire connaître son mécontentement. Les joutes vociférantes avec sa cousine l’ont conduite à une relative propension aux montées d’adrénaline, mais ce profil abrupt se manifeste davantage dans la forme que sur le fond, les prétextes de ses coups de sang étant la plupart du temps insignifiants. Marion a d’ailleurs la lucidité de s’en apercevoir lorsqu’elle en vient à prendre un peu de recul par rapport aux choses. En outre, elle est loin d’être dénuée d’humour, et si elle est bien disposée, elle utilisera plutôt le rire pour évacuer son énergie contenue. C’est bien sûr sous ce jour que ses amis la préfèrent, car elle se révèle alors de bien agréable compagnie.

Ayant maintenu des liens avec Sylvie Sprimont, Marion a rencontré en sa compagnie Valentine Lonsart, puis sa cousine Nathalie, ainsi que leurs amis respectifs. Elle s’est en fait beaucoup plus rapprochée de la seconde nommée, peut-être en partie parce que Sylvie s’est pour sa part davantage liée à la bande de la première… Conscientes de la tension persistant encore dans certains de leurs rapports, Marion et Sylvie ont en effet, avec le temps, décidé de laisser entre elles une relative distance. Il est tout aussi vrai que Marion ne compte pas que des atomes crochus avec ceux de la bande de Valentine. Elle n’apprécie que très modérément Eric Prévost, qu’elle trouve pompeux, ainsi que les jumeaux Therssen, reprochant à l’un sa mollesse et à l’autre son arrogance. Elle se sent par contre plus à l’aise dans l’environnement de Nat’, où elle a l’impression d’être moins jugée, et davantage appréciée pour ce qu’elle est.

Professionnellement, là où Sylvie a pu se bâtir une carrière dynamique dans le milieu bancaire, Marion a quelque peu piétiné, du moins est-ce ce qu’elle considère. Au sortir de ses études secondaires, elle a entrepris des études de médecine, qui se sont malheureusement soldées par un échec. Néanmoins toujours attirée par le secteur des soins de santé, elle a alors décroché un diplôme de secrétaire médicale, qui, combiné à plusieurs formations pratiques, la conduira à un poste d’assistante dans un cabinet dentaire à Uccle. Il s’agit d’un travail intéressant, mais qui ne réussit pas vraiment à la satisfaire, Marion se consolant mal de n’avoir pu concrétiser son ambition initiale. Elle a pourtant une grande conscience de la qualité de ses prestations, et est rarement mise en défaut à ce sujet, car elle aime l’ouvrage bien fait.

Marion Paulus est depuis un moment en ménage avec Pierre Agoplan, un jeune homme excessivement calme, diplomate et d’une grande loyauté, qu’elle a rencontré dans un tramway à la fin de l’année 2001 à l’occasion d’une journée « sans voiture ». Il a assurément sa méthode bien à lui pour s’entendre avec elle. Son tact et son imperméabilité au stress ont tendance à la rassurer, et il sait comment prévenir les petites tensions.

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