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Solange Bruning est également une associée de Walter Todesco au sein de la société « Real & Motion Pictures ». Elle est ainsi, avec lui et Jean-Frédéric Desaever, la troisième gérante statutaire de l’entreprise.
C’est en 1972 que vient au monde Solange, fille d’un ingénieur civil spécialisé en ponts et chaussées, François Bruning, et d’une brillante politicienne qui fut attachée parlementaire au niveau fédéral avant de travailler pour la Commission Européenne, Dominique Weil. Elle a grandi dans sa ville natale, Louvain, cité universitaire située sur la rivière Dyle à proximité de la forteresse des Ducs de Brabant.
Avec des parents au curriculum vitae particulièrement fourni, Solange, enfant unique porteur de grandes attentes, fut élevée dans une certaine sacralisation de l’excellence. Elle n’allait pas décevoir les espérances placées en elle, mais son parcours montrera combien il sera fait de convictions personnelles plus que de déterminisme. Son père et sa mère étant tous deux francophones de naissance mais résidant dans la partie flamande du pays, il était logique que la petite soit rapidement dans le bain du multilinguisme. Elle sera d’ailleurs quadrilingue à l’âge de treize ans, parlant couramment le néerlandais, l’anglais et l’allemand en plus du français.
A l’école, Solange a mis à profit ce qui pouvait apparaître comme un esprit de compétition, en s’impliquant pour être la meilleure élève possible. Se fiant à son acharnement, ses professeurs l’ont souvent vue en rivalité avec une autre tête de classe, nommée Anne-Lise De Pauw, avec qui elle partageait systématiquement le haut du classement, mais en arrière-plan de sa course au mérite, Solange cherchait déjà à se mesurer à elle-même bien plus qu’aux autres. Si elle est reconnaissante envers ses géniteurs pour l’éducation et l’accès au savoir qu’ils lui ont offert, elle a invariablement mis un point d’honneur à être autonome le plus vite possible, et à ne rien devoir à personne. Sans pour autant, loin de là, avoir vécu un calvaire, Solange a ressenti très tôt le malaise un peu diffus, mais permanent, qui habitait le couple parental. Tous deux absorbés par de hautes responsabilités professionnelles, son père et sa mère n’avaient en fait presque plus de temps à partager ensemble, et ont fini par reléguer leur vie conjugale au statut d’une routine dont on s’acquitte comme d’un job secondaire. Ils n’ont cependant jamais négligé leur petite fille, laquelle restait au centre de leurs soucis, mais ils en ont oublié d’attiser leur complicité amoureuse. Le ménage avait déjà failli vaciller une première fois en 1983, lorsque François Bruning dut partir pour douze mois sur un chantier au Costa-Rica ; il se dissoudra finalement en 1996, au bout de vingt-sept années, trois de plus que l’âge de Solange à ce moment. Cette dernière a probablement retiré de ce vécu une relative déception qui, sans remettre en cause son affection pour ses parents, l’a poussée à ne pas suivre l’exemple et à s’affranchir de leur modèle.
Sa trajectoire universitaire et professionnelle brillera pourtant, elle aussi, d’un éclat certain. C’est en fait à Louvain-La-Neuve, dans une filière exclusivement francophone, que Solange a poursuivi ses études en sciences économiques, la matière financière ayant déjà été déterminée depuis longtemps comme son domaine de prédilection. Seul le choix du campus fut apparemment dicté par une romance, et le désir d’accompagner un amoureux de l’époque. L’histoire tourna mal après la fin de la première candidature, ce qui renforça encore le pragmatisme farouche de Solange. Son diplôme avec grande distinction en poche, elle s’offrit une maîtrise supplémentaire en micro-économie et en stratégie du marketing à l’Université d’Oxford. De retour en Belgique, elle voulut à nouveau se perfectionner en fiscalité et reprit une formation appliquée sur le sujet. Elle multiplia pendant ce temps les stages en entreprise, et prit même, l’espace d’un an pour arrondir ses fins de mois, une charge de cours dans une école privée en Brabant Wallon. Elle y eut comme collègue une certaine Béatrix Gevaert, professeur de géographie expérimenté qui allait devenir directrice-adjointe de l’établissement, et avec qui elle a conservé des liens. Les circonstances feront qu’elle deviendra même une amie du fils de Béatrix, le jeune Walter Todesco. Solange a toujours cru en ses capacités, l’a beaucoup encouragé dans sa voie en communication et en réalisation, lui a mis le pied à l’étrier pour plusieurs formations pratiques et, du propre aveu de Walt, lui a énormément appris sur le plan économique.
Pour sa part, elle a véritablement entamé sa carrière dans une société de bourse basée à Bruxelles, où elle était chargée de conseils de placement et d’analyse financière. Quelques chasseurs de têtes pour de puissantes multinationales ont cherché à la débaucher, mais elle a toujours gardé la tête froide et s’est juré de ne pas céder à des systèmes déshumanisés pour quelques rallonges sur son compte en banque.
C’est finalement Walter Todesco qui va lui offrir son plus beau challenge, en venant la rechercher en 2002 pour lui proposer de monter avec lui et son associé, Jean-Frédéric Desaever, « Real & Motion Pictures », nouvelle société de production audiovisuelle. C’est pour Solange le projet rêvé, synonyme de défi personnel. Elle va alors y apporter toute son expérience et sa science de l’économie, en devenant la spécialiste financière de la structure. Elle s’occupe ainsi des investissements, de l’aspect comptable, des relations avec les instituts bancaires, des obligations en matière fiscale et sociale, de la finalisation des contrats, et de manière générale, de tout le volet patrimonial de la société. Bien qu’elle s’intéresse évidemment de près aux activités créatives de « Real & Motion Pictures », elle avoue ne pas y entendre grand-chose en termes d’art, mais son rôle de trésorière au sens large lui va comme un gant et elle n’en demande pas plus. Bien sûr, en tant que co-fondatrice, elle est statutairement la troisième administratrice de la société. Elle sait cependant que Walter, en patron qu’il est, garde le pouvoir décisionnel et reste l’instigateur de toutes les grandes idées, tandis que Jean-Frédéric, génial ingénieur du son et de l’image, est le maître de la technique. Bien qu’il y ait entre eux trois une grande concertation, elle ne marche jamais sur les plates-bandes respectives de ses deux équipiers, et aime d’ailleurs effectuer son office en se tenant en retrait. Grâce à cette complémentarité, le triumvirat Todesco-Bruning-Desaever est, à dire vrai, d’une phénoménale efficacité.
Elle apprécie beaucoup la gestion humaine de l’entreprise par Walter, qui a d’ailleurs mis un point d’honneur à s’attacher les services de personnes ayant avec lui de réelles affinités. A ce titre, on remarquera, entre autres, l’engagement d’Emy Freim comme co-directrice artistique et assistante de réalisation, et de Doris Veldman comme secrétaire.
Si son abord premier est incontestablement le sérieux, Solange Bruning sait s’amuser et fait montre d’un caractère très amène et souriant dès qu’elle estime que les circonstances s’y prêtent. Le contact et la convivialité demeurent très présents dans ses priorités, en atteste le choix professionnel qu’elle a effectué. Ses compétences de gestionnaire ne l’ont donc pas transformée en une matérialiste convaincue. De son attitude émane seulement une prestance un rien autoritaire dont elle n’abuse cependant jamais, car sa personnalité sait se passer de grands artifices.
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