TRAVELLING ET CONTRE-JOUR

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Choix Artistiques, Techniques et Logistiques

Tout à fait en marge des artifices, Travelling & Contre-Jour ambitionne de faire la part belle au réalisme et au naturel. Dans cette logique, Olivier Vaughn fait confiance au cœur et au feeling pour composer son casting, et au talent pur de ceux qu’il a ainsi choisis pour le jeu. Les répétitions sont nombreuses et régulières, mais elles n’enferment jamais les acteurs dans un carcan rigide. Au contraire, elles permettent au groupe de passer du temps en commun et de créer ainsi cette osmose par laquelle chacun se sent à l’aise pour s’exprimer et colorer son personnage en toute liberté. Olivier Vaughn a d’ailleurs écrit certains rôles sur mesure pour une partie de sa distribution, et n’a pas hésité à en remanier d’autres en fonction des interprètes. Que chacun(e) soit en pleine confiance pour pouvoir jouer comme dans la vie, sans en avoir l’air, est son leitmotiv. Son assistante à la mise en scène, Daphné Cornez, l’a conforté et appuyé dans ce choix.

Tournage de Travelling et Contre-Jour © Lisa MarinaL’une des grandes particularités de la saga au niveau du story-board réside dans un découpage du film en plans-séquences souvent très longs, parfois de plusieurs minutes. Ce concept apporte une continuité peu commune dans les scènes, permettant aux acteurs de développer leur jeu dans la durée et de faire progresser leurs émotions tout au long des prises. En même temps, il les oblige à une concentration optimale et à un naturel sans faille pour mener chaque séquence d’une traite, de bout en bout, ce qui représente une gageure de taille.

Prolongement direct de cette philosophie, l’ambiance intimiste et le réalisme requis pour le projet appelaient également une certaine souplesse sur le plan technique. Le cinéma s’ouvrant définitivement à l’ère du numérique, l’équipe va développer au maximum la technologie digitale, en ce qu’elle a de meilleur, la qualité optimale des prises de vue laissant la porte ouverte à un éventuel transcodage sur pellicule.
S’appuyant sur le DVCam (largement utilisé en télévision) pour les premiers épisodes, le format de tournage va basculer vers la Haute Définition à partir du long-métrage, avec alors l’option de filmer en mode progressif (25 images/seconde), plutôt qu’en image entrelacée, ce qui facilite encore la possibilité d’un futur kinéscopage en 35mm. Pour renforcer l’effet de proximité, coller au concept et faire totalement corps avec la réalité, l’essentiel du cadrage est effectué en caméra subjective. Cette méthode, déjà parfaitement inaugurée par Marie Godfroid lors des tout premiers essais, sera exécutée lors des tournages définitifs par Philippe Englebert et Angelica Petteno, qui vont gérer de main de maître les paramètres techniques du tournage.

Le son, quant à lui, est capté en prise directe, et bien évidemment en stéréo (le plus souvent via la technique de la stéréo MS). Toute la difficulté réside là dans la gestion de tous les détails de l’environnement sonore, mais le résultat est à la hauteur de l’attente, et élimine tout caractère artificiel en restituant l’ambiance et les dialogues tels qu’ils sont dans la réalité.

L’équipe gère en interne et en totale autonomie, de A à Z, chaque étape de la construction du film. Toute la post-production (montage, étalonnage, finalisation du son, …) est effectuée au sein du studio « Oké Production » de Philippe Englebert, tandis que Gil Robert et Yvonne Vansteenkiste sont les compositeurs attitrés de toutes les musiques originales des films.

Fidèle à son identité et à sa belgitude, le groupe choisit aussi ses lieux de tournage parmi ses terres d’origine, et fait honneur à Mons et à sa région. Ainsi la « Villa Mathilde », immense maison de maître début du vingtième siècle devient le quartier général de l’équipe comme elle sera celui du « Clan Todesco » dans l’histoire… Elle représente en même temps un cadre important et idéal pour les prises de vue, tant en intérieur qu’en extérieur, avec son parc de plus de trois hectares. On peut encore citer, parmi d’autres exemples, le proche Château de la Cense au Bois, théâtre de plusieurs événements de la saga, notamment dans Cicero.

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